SEIGNEURS DE CANY ET DE SES DEPENDANCES

Seigneurs de Barville

    Barville était une paroisse voisine du bourg de Cany. Elle était le siège d’une seigneurie qui, dès le XIIIe siècle, portait le nom de Cany-Barville, parce que d’elle dépendait une partie du bourg de Cany. Le seigneur de Barville avait même le droit de présentation à la cure de Saint-Martin, église paroissiale de Cany, probablement parce que le lieu où fut bâtie cette église dans l’origine, faisait partie du domaine de Barville. Ce patronage, constaté dans le Pouillé de Rouen du XIIIe siècle, le plus ancien que l’on connaisse, fut disputé, à plusieurs reprises, aux seigneurs de Barville par les seigneurs de Cany-Caniel ; mais ils obtinrent toujours gain de cause, et exercèrent ce droit sans contestation depuis le XVe siècle.

    Cany-Barville relevait de la baronnie de Claville, membre du duché d’Estouteville, érigé en 1534, et se composait de deux demi-fiefs de haubert, pour lequel il était dû au baron de Claville, à cause de la cession du patronage de Cany, 60 sols de rente annuelle et 40 jours de service d’un homme d’armes au temps de l’arrière-ban .

    Il est assez difficile, en l’absence de documents détaillés, de fixer la consistance de la seigneurie de Barville. Nous avons pu toutefois, à l’aide de notes éparses que nous avons recueillies, établir que du plein-fief de Cany-Barville dépendaient :
1° Le patronage de Saint-Martin de Cany ;
2° Un huitième de fief à Hotot-Saint-Sulpice ;
3° Deux huitièmes de fiefs nommés à Commanville ;
4° Le huitième de fief du Donjon ;
5° Le huitième de fief d’Hocqueville-Gosseaume ;
6° Le fief de la vavassorie noble de Normanville.

    La seigneurie de Cany-Barville échut par héritage, vers 1600, à Antoine Le Marinier, seigneur du Buc, dont le petit-fils Pierre acquit en 1634 la seigneurie de Cany-Caniel, et en 1648 la baronnie de Caniel.


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